On ne peut pas parler des nouveaux passeports congolais sans mentionner la polémique qui
a accompagné leur sortie: en avril dernier, certains médias (Le Soir, La
Libre...) ont avancé que la société Zetes, concurrente à la Semlex, aurait fait
en 2014 une offre pour des passeports à 28,50 dollars pièce (Semlex proposant
des passeport à un prix plus élevé). Une somme qui n'a toujours pas été prouvée
à ce jour: malgré nos recherches, il s'avère qu'aucun document prouvant cette
offre n'est disponible, pas même via l'agence de presse Reuters (qui a pourtant
en général accès aux contrats et offres publiques). Pour info, si on prend en compte tous les passeports à travers le monde, le prix d'un
passeport peut aller de 30 euros à 200 euros environ, et de nombreux facteurs
sont à prendre en compte. Ceci dit, les plus décisifs seront le financement (ou non
financement) de l'Etat, et bien sûr la qualité du passeport (vous vous en
doutez, un simple document avec un hologramme et photo basse qualité coûtera
moins cher qu'un document biométrique à puce).
Pour conclure sur la question du prix des passeports congolais, d'une part rappelons qu'il est difficile de juger de la véracité des propos de Reuters, et la neutralité de Zetes est à considérer avec précaution, car n'oublions que la société a perdu l'appel d'offre face à son concurrent Semlex, elle a donc tout intérêt à le discréditer. D'autre part, si on considère que ces propos sont vrais, il faut aussi prendre en compte le type de contrat signé entre Semlex et la République Démocratique du Congo (qui avance les fonds?), et la qualité du document proposé.
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| e-Passeport congolais en circulation depuis 2016 |
Retour à présent sur le contrat passé avec Semlex:
En novembre 2015, La République Démocratique du Congo a contracté une entreprise belge spécialisée dans la biométrie, Semlex Group, afin de produire de nouveaux passeports sécurisés. Nous vous proposons ici de revoir brièvement ce qu’est la biométrie appliquée aux documents d’identité, et une présentation de la société Semlex, par sa réputation et son expérience.
L’utilisation de documents sécurisés et l'identification de la population sont deux facteurs essentiels au développement d’un pays.
L'objectif du projet en RDC est de renforcer la sécurité du pays tout en améliorant la qualité du service au citoyen congolais par une délivrance rapide du document de voyage, deux éléments importants aux yeux du gouvernement congolais.
Pour poursuivre, Semlex Group, pionnier en Afrique, a résolu depuis plus de 20 ans de nombreuses problématiques rencontrées par les états. Après un appel d’offre auquel de nombreuses sociétés ont répondu, c’est Semlex qui a été sélectionné fin 2015, pour entre autres établir une base de données nationale et produire les passeports congolais. Un contrat en B.O.T a été établit, ce qui signifie que l’argent nécessaire au démarrage du projet a été entièrement avancé par Semlex.
Le but premier de l'entreprise est d'assurer un fonctionnement adéquat des opérations le long du projet. De ce fait elle propose à la RDC une solution en plusieurs étapes : la formation du personnel local, la maintenance du projet, et la création d'une base de données nationale pour en citer quelques-unes.
Pas moins de 26 centres provinciaux ont été construits par Semlex, qui a par ailleurs épquipé plus de 60 ambassades en stations d'enregistrement biométrique afin de faciliter l'accès des citoyens aux centres d'enregistrement.
Depuis 2016, chaque citoyen de la RDC peut voyager aisément et est en mesure d'obtenir plus rapidement un visa grâce au passeport biométrique et électronique.
La biométrie garantit la sécurité des documents d'identités par la reconnaissance faciale ou par la comparaison des empreintes digitales. Au Congo, ce sont les empreintes digitales qui sont utilisées comme identifiant biométrique, sécurisant le passeport de manière quasiment infalsifiable. Ces dernières seront utilisées comme identifiant des citoyens et seront enregistrées dans la puce du document.
En cas de vol du document d'identité, la biométrie permet de repérer immédiatement une usurpation d'identité, en particulier lors des contrôles aux frontières, comme cela a été fait récemment en Haïti (voir Haitilibre.com).
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