Escapade aux Comores avec Semlex et Albert Karaziwan

Escapade aux Comores - l'expérience d'une jeune expatriée

Je suis tombé récemment sur l'article du site "Business and Co", "Semlex, fondée par Albert Karaziwan, vous emporte aux Comores". Celui-ci m'a intéressé pour deux raisons: d'une part parce qu'il porte un regard d'une jeune diplômée faisant l'expérience de l'expatriation, d'autre part parce que on peut y comprendre comment se fait le lancement d'un projet d'envergure (ici, la gestion d'un centre d'identification biométrique et la production des documents nationaux) d'un point de vue humain.

Cet article est donc le témoignage de la responsable des centres de Moroni, Mohéli et Anjouan pour le projet des documents d'identité comorien qui débuta en 2008 suite au contrat passé entre l'Etat comorien et l'entreprise Semlex. En voici quelques extraits choisis et commentés: 

"L’entreprise que je rejoignis fournit des systèmes sécurisés d’identification et d’authentification basés sur la biométrie. Nous négocions des contrats en BOT, principalement avec les pays d’Afrique comme le Tchad, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, Madagascar, etc.(..)Etats contractants nous confient la production de documents d’identité biométriques tels que cartes d’identité, passeports, cartes de séjour, etc."

Pour illustrer ce témoignage, je vous invite à visionner ce court-métrage réalisé par la société au moment du lancement du projet aux Comores: 

En 2008, "(...)un contrat a été signé entre les Iles Comores, pays en voie de développement de l’Océan Indien, et Semlex. Monsieur Karaziwan me prévient qu’il faut donc rapidement y envoyer un responsable pour monter le projet et gérer les centres… ce sera moi !"

Stéphanie explique ensuite qu'au cours des premiers mois, l'emploi du temps de l'équipe Semlex, et en particulier le sien en tant que chef de projet, et bien rempli: en effet, le projet est en cours de lancement, ce qui implique installation du matériel, aménagements des bâtiments, formation adéquate du personnel, résolution des problèmes techniques pouvant survenir et gestion de la production provisoire. Tout cela devant être finalisé avant l'ouverture officielle du centre de production.

La carte d'identitécomorienne - Echantillon Semlex

"La foule présente était venue en masse : le nouveau produit que Semlex lançait est à la pointe de la technologie et de ce fait très attractif." En effet à l'époque, la biométrie est une nouvelle technologie alors peu utilisée pour sécuriser les documents d'identité. Semlex utilise la comparaison systématique des empreintes digitales pour vérifier l'identité des personnes. Cette technique est réputée fiable et largement utilisée de nos jours, mais à l'époque l'entreprise belge est un précurseur en Afrique. 

En plus de la gestion du personnel, notre responsable du centre nous raconte ses problèmes journaliers comme les crises du gasoil, entraînant des coupures d'eau et d'électricité à répétition: "Nous avons donc dû ouvrir le centre la nuit, ce qui eut comme conséquence que bon nombre de gens étaient énervés, fatigués, et que le personnel était épuisé. ."

Stéphanie termine son article ainsi:

"Cette expérience n’est pas facile à assumer tous les jours, mais elle est formatrice et enrichissante, culturellement et professionnellement parlant. Elle valait certainement la peine d’être partagée le temps d’un bref instant d’évasion !"

Titre original: 

Semlex fondée par Albert Karaziwan vous emporte aux Comores

Source: 
 Stéphanie Bouvier, LSG 2007

Un salon de la biométrie à Cannes

Le prochain salon européen axé sur la biométrie, "Biometrics for Authentication", se tiendra du 28 au 30 novembre 2017 au Palais des Festivals de Cannes.

Dans ce lieu prestigieux, les sujets abordés seront, vous l'aurez compris, l'identification de individus sécurisée pat la biométrie, à l'heure où les mots de passe font office de dinosaures.

En effet, nombreux sont ceux qui mettent en doute la sécurité du bon vieux couple "nom d'utilisateur / mot de passe", qui montre ses limites: facile à deviner quand trop simple, facilement oublié quand trop compliqué.

Dans ce contexte, l'identifiant biométrique représente une alternative simple et rapide. Pour ces raisons les gouvernements l'utilisent déjà largement, en particuliers pour la sécurité des sites sensibles et les données de son personnel administratif, sans compter les documents nationaux d'identité qui deviennent peu à peu biométriques partout en Europe et dans le monde.

Le salon "Biometrics for Authentication sera orchestré par  Daniel Bachenheimer, Senior Manager chez Accenture, groupe spécialisé dans la gestion des contrôles aux frontières et le consulting d'entreprises.

Source: http://www.assurbanque20.fr/biometrics-for-authentication-se-tiendra-28-novembre-de-14h-18h/ 

ENQUETE SUR LES PASSEPORTS CONGOLAIS

On ne peut pas parler des nouveaux passeports congolais sans mentionner la polémique qui a accompagné leur sortie: en avril dernier, certains médias (Le Soir, La Libre...) ont avancé que la société Zetes, concurrente à la Semlex, aurait fait en 2014 une offre pour des passeports à 28,50 dollars pièce (Semlex proposant des passeport à un prix plus élevé). Une somme qui n'a toujours pas été prouvée à ce jour: malgré nos recherches, il s'avère qu'aucun document prouvant cette offre n'est disponible, pas même via l'agence de presse Reuters (qui a pourtant en général accès aux contrats et offres publiques). Pour info, si on prend en compte tous les passeports à travers le monde, le prix d'un passeport peut aller de 30 euros à 200 euros environ, et de nombreux facteurs sont à prendre en compte. Ceci dit, les plus décisifs seront le financement (ou non financement) de l'Etat, et bien sûr la qualité du passeport (vous vous en doutez, un simple document avec un hologramme et photo basse qualité coûtera moins cher qu'un document biométrique à puce). 

Pour conclure sur la question du prix des passeports congolais, d'une part rappelons qu'il est difficile de juger de la véracité des propos de Reuters, et la neutralité de Zetes est à considérer avec précaution, car n'oublions que la société a perdu l'appel d'offre face à son concurrent Semlex, elle a donc tout intérêt à le discréditer. D'autre part, si on considère que ces propos sont vrais, il faut aussi prendre en compte le type de contrat signé entre Semlex et la République Démocratique du Congo (qui avance les fonds?), et la qualité du document proposé. 

e-Passeport congolais en circulation depuis 2016

Retour à présent sur le contrat passé avec Semlex: 

En novembre 2015, La République Démocratique du Congo a contracté une entreprise belge spécialisée dans la biométrie, Semlex Group, afin de produire de nouveaux passeports sécurisés. Nous vous proposons ici de revoir brièvement ce qu’est la biométrie appliquée aux documents d’identité, et une présentation de la société Semlex, par sa réputation et son expérience.
L’utilisation de documents sécurisés et l'identification de la population sont deux facteurs essentiels au développement d’un pays.
L'objectif du projet en RDC est de renforcer la sécurité du pays tout en améliorant la qualité du service au citoyen congolais par une délivrance rapide du document de voyage, deux éléments importants aux yeux du gouvernement congolais. 
Pour poursuivre, Semlex Group, pionnier en Afrique, a résolu depuis plus de 20 ans de nombreuses problématiques rencontrées par les états. Après un appel d’offre auquel de nombreuses sociétés ont répondu, c’est Semlex qui a été sélectionné fin 2015, pour entre autres établir une base de données nationale et produire les passeports congolais. Un contrat en B.O.T a été établit, ce qui signifie que l’argent nécessaire au démarrage du projet a été entièrement avancé par Semlex.
Le but premier de l'entreprise est d'assurer un fonctionnement adéquat des opérations le long du projet. De ce fait elle propose à la RDC une solution en plusieurs étapes : la formation du personnel local, la maintenance du projet, et la création d'une base de données nationale pour en citer quelques-unes.
Pas moins de 26 centres provinciaux ont été construits par Semlex, qui a par ailleurs épquipé plus de 60 ambassades en stations d'enregistrement biométrique afin de faciliter l'accès des citoyens aux centres d'enregistrement.
Depuis 2016, chaque citoyen de la RDC peut voyager aisément et est en mesure d'obtenir plus rapidement un visa grâce au passeport biométrique et électronique.
La biométrie garantit la sécurité des documents d'identités par la reconnaissance faciale ou par la comparaison des empreintes digitales. Au Congo, ce sont les empreintes digitales qui sont utilisées comme identifiant biométrique, sécurisant le passeport de manière quasiment infalsifiable. Ces dernières seront utilisées comme identifiant des citoyens et seront enregistrées dans la puce du document.
En cas de vol du document d'identité, la biométrie permet de repérer immédiatement une usurpation d'identité, en particulier lors des contrôles aux frontières, comme cela a été fait récemment en Haïti (voir Haitilibre.com).

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Deirdre Larkin, championne du semi-marathon.... à 85 ans

Deirdre Larkin, une britannique arrivée en Afrique Du Sud en 1970, n'est autre que la détentrice du record du monde de la course à pied sur 21 km en 2h05.... dans la catégorie des plus de 80 ans. 

En effet, cette grand-mère, âgée de 85 ans, a bouclé 65 courses, dont plusieurs semi-marathon, depuis qu'elle a commencé, en 2010, lorsque l'un de ses enfants revient vivre avec elle pour une courte durée. Deirdre Larkin décide ainsi d'accompagner son fils, qui pratiquait régulièrement la course à pied:"Au début, je courais trois foulées et je m'arrêtais pour marcher trois pas" se remémore-t-elle.

Dans une petite pièce dédiée à ses performances où se présentent quelques coupures de presses et diplômes reçus pour de multiples courses, se tiennent fièrement 500 médailles, preuves ultimes de la renommée grandissante de cette octogénaire.

C'est un revirement très étonnant pour Deirdre : "Avant mes 78 ans, la dernière fois que j'avais couru, j'étais au lycée et j'étais vraiment nulle" a-t-elle dit.
De plus, en 2000, son médecin lui avait diagnostiqué de l'ostéoporose, mais malgré les médicaments, les injections et même du yoga, rien n'a changé.

Mais si ce n'est pas un don inné, quel est le secret de Deirdre Larkin ? Cela est surement dû à un entrainement vigoureux et par dessus tout, sa petite routine, qu'elle s'oblige à respecter : réveil à 5h du matin pour s'entraîner, et  interdiction de manger quoi que ce soit de sucré ou de salé, et on oublie le café évidemment.

Quand elle ne court pas, Deirdre donne des cours de piano tous les après-midi, dans une école privée de Johannesburg, en Afrique du Sud avec une main de fer dans un gant de velours !
Ses élèves sont très impressionnés par leur professeur : "Après les leçons, je suis épuisée. Mais quand je vois Deirdre, cela me rappelle que je peux accomplir ce que je veux dans la vie, car elle défie le destin" a dit une de ses élèves, Vuyo Tshwele.




Sources :
Le Monde, "http://www.lemonde.fr/afrique/video/2017/07/04/a-85-ans-une-sud-africaine-est-championne-du-semi-marathon_5155191_3212.html"
La libre, "http://www.lalibre.be/light/societe/en-afrique-du-sud-le-phenomene-deirdre-larkin-85-ans-affole-les-chronos-des-marathons-5959eb67cd706e263e975fb9"
Randburg Harriers, "http://www.randburgharriers.co.za/about/life-members/deirdre-larkin/"